For this week's
Sunday Scribblings prompt, "
Holiday Memories," I'm going to be most annoying and do a rare post in French.
This article originally appeared in a local newspaper,
Le Rouergat, which I wrote a column for in 2004 and 2005. The little weekly unfortunately shut down, so I hope there are no copyright issues involved in my republishing this article.
I suppose I should translate it into English, but I worked so hard to write it in French that I prefer to post the
version originale. The general subject is how hard it can be to be so far from home for the holidays, and especially how difficult my first Christmas in France was.
Do tell me if any of you can understand it!
Les quinze années que j’ai passées en France sont jalonnées d’excellents souvenirs, pour la plupart. Quelques-uns restent, malgré tout, moins agréables. Parmi ceux-là je pourrais citer mon premier Noël français, en 1990. L’éloignement de ma famille en fut la cause principale, mais de petites différences culturelles amplifiaient quotidiennement ma tristesse. Il s’agissait pourtant de la même fête, mais les maisons manquaient d’illuminations, personne ne venait frapper à ma porte pour m’apporter des gâteaux de Noël... toutes ces petites choses constituaient pour moi le « Christmas spirit », avec notamment son enthousiasme et sa chaleur humaine propres à Noël. Expression dont on me dit qu’elle ne se traduisait pas en français.
Pour combler le vide, je passais des chansons de Noël en boucle. Bing Crosby qui entonnait « White Christmas » ou bien « I’ll be home for Christmas »… Parfois cela me remontait le moral. A d’autres moments, cela me réduisait en larmes.
Le froid, du moins, avait répondu présent pendant cet hiver albigeois. Gelée, j’arpentais les rues piétonnes en quête d’objets décoratifs pour égayer notre foyer. Je n’ai trouvé qu’un petit ensemble d’oies en bois peint…100 francs. Je l’ai acheté en dépit du prix que je trouvais exorbitant.
Avec le temps, et mon premier enfant, la situation s’est vite améliorée. Petit à petit, j’ai importé mes traditions à ma famille. Les cartes de vœux se font pour le Nouvel An ? Tant pis, je les faisais pour Noël. Et qui m’interdisait de faire mes « Christmas Cookies » et de les distribuer dans le quartier ? Personne, évidemment, et cela faisait très plaisir aux voisins !
Arrivée en Aveyron, j’ai fait la connaissance d’un groupe de collègues anglophones qui m’invitaient bien sûr à leur « Christmas Party », joyeuse fête où nous chantions à tue-tête des « Christmas Carols », devant des époux quelque peu perplexes.
Mon expérience personnelle m’a appris que Noël transcende bien sûr les différences culturelles, mais surtout que c’est à chacun de faire perdurer les traditions auxquelles il tient, et d’en créer d’autres. Désormais quand on me demande si je rentre « chez moi » pour Noël, je réponds sans hésitation : « Non, jamais, je n’aimerais pas rater Noël ici avec ma famille, et puis il fait un temps de chien en hiver là-bas! » Nous changeons vite de sujet et nous nous souhaitons de joyeuses fêtes, « Merry Christmas », j’ajoute parfois. Mais malgré la maison pleine à craquer de décorations, malgré la présence de mes enfants, malgré toute la joie que la saison m’apporte, je sais que je ressentirai toujours un petit vide le 25 décembre.
So I’ll be home for Christmas, if only in my dreams.